Lorsque j’étais au collège, j’ai eu la chance de participer au CNC (Conseil National des Collégiens). Cela m’a permis de comprendre ce qu’était réellement le réseau Assomption et le lien tout particulier qui unit ces établissements répartis aux quatre coins de l’hexagone.
Étudiants de l’Assomption quelle que soit la ville, nous grandissons tous au travers des valeurs promulguées par Sainte Marie Eugénie : éduquer pour comprendre et donc être meilleurs pour notre société.
Engagement
Ce lien créé entre les différents établissements se crée aussi entre ceux qui s’assoient sur leurs bancs.
De nature engagée et nostalgique – je ne peux plus le cacher depuis la création de JD3A – il était important pour moi de maintenir le lien avec mon collège/lycée mais aussi avec l’Assomption et ce de façon proactive.
Impensable de ne pas accepter d’intégrer le CA de l’UFAA !
Même si mon rythme de vie ne me permet pas toujours d’être aussi opérationnel que je ne le voudrais… mais volonté et implication sont bien de mise ! Et à l’instar de Paris, l’Assomption ne s’est pas faite en un jour, alors pour les projets des amicales d’anciens, ce sera pareil !
A très vite pour les belles surprises que nous espérons réserver…
Donc en cette fête de jubilé – était-ce les 150 ans de Bellevue ou de Marie-Eugénie – tous étais là : des anciens profs respectés ou amis, le joli parc que nous avions saccagé un printemps, la chapelle au beaux vitraux modernes de ma communion et des Sœurs montrant le même enthousiasme et intérêt pour les autres avec sourire et ouverture.
Et en résumé !
Léo CARVALHO, président et fondateur de la nouvelle amicale de Pessac, a toujours été engagé et nostalgique.
Participant au Conseil National des Collégiens, il a découvert le réseau Assomption et ses valeurs.
Désireux de maintenir ce lien, il s’implique activement dans le CA de l’UFAA, malgré un emploi du temps chargé, pour développer des projets et renforcer les relations entre anciens élèves.
2 ans de JTC, 2 ans de Témoins Ainés en haute montagne sur les pentes du Valguaudemar).
FORMATION
Les Sœurs sont donc toujours là : Anna, Laure… qui ne vont pas tarder à me mobiliser sur un mandat bénévole d’administrateur. Dans ce cadre, lors d’une formation d’administrateur à Auteuil, Sr Véronique qui anime la formation m’étonne et me donne une clef fondamentale pour comprendre les sources de mon développement en nous exposant l’anthropologie et le rapport à l’humain chez la fondatrice de la congrégation, suivi par un remarquable exposé de Sr Claire Myriam sur la question environnementale dans la pensée de l’écologie chez Mère Marie-Eugénie (MME sur les slides !). Ce fut une révélation : il y avait bien eu un projet éducatif voulu par mes parents, réalisé par l’école, dans leur choix de me maintenir à Bellevue et ma volonté intraitable d’y rester (j’y accompagnais Laurence, mon ainée, comme petit écolier mais j’étais sensé suivre mes frères aux Chartreux dès le collège) avec mes potes Vincent, François et Olivier. Ce projet, je venais d’y mettre des mots pour le comprendre clairement, explicitement.
On ne parlais plus – ou pas encore – de MME dans les années 70 et 80. Comme élève, l’objectif éducatif affiché ou non n’est pas un fil rouge éclairant mais est plutôt vécu comme une suite de contraintes qui passe par la confrontation avec les autres (les profs, les surveillants).
30 ANS APRÈS
Développer l’intelligence dans la liberté, vivre avec son temps, simplicité des relations, développer sa grâce particulière, ces mots du projet apostolique maintenant clairement formulés et que je découvre après 30 ans correspondent exactement avec mon souvenir, mon ressenti dans ces années à l’Assomption. Je cite : « L’Assomption reconnaît dans toute personne une liberté qui laisse à chacun sa forme particulière, le caractère de sa grâce. » ; former une personne « appelée à transformer la société, en exerçant ses responsabilités avec audace et humilité » ; « Former des caractères trempés, avec une attention particulière pour la droiture, la franchise, la loyauté, l’honneur, la générosité, le dévouement… » Cette liberté et cette authenticité dans le présent, je les ai bien vécues à Bellevue. Vertus vécues, parfois inutiles souvent oubliés -et d’autres qualités auraient été bien utiles pour affronter l’expérience de la vie, mais somme toute, ces années d’apprentissage
enfouies et déterrées par l’écriture de ce témoignage sont bien le fondement
de ce que je suis devenu. Ou ce vécu reste-il un mystère de l’incarnation qui habite
l’assomption ?